En attendant de pouvoir terminer la rédaction de ce one-shot pour Venzia, et de le tester proprement, je vous en livre l'histoire :
Vittorio Calameani, un vieux mendiant, est tombé par hasard sur un gantelet d'armure Hippogriffe en fouillant dans une décharge maritime de la Porte des Abysses.
Cette armure très puissante a appartenu à un important guerrier Pèlerin mort au combat lors des batailles qui précédèrent la fondation d'Ublis.
Perdant pied, tant les pouvoirs de l'armure sont grands, Vittorio se prend désormais pour un justicier, confondant ses propres démons avec ceux de l'Hippogriffe. Le vieil homme profite des pouvoirs offerts par l'armure pour se venger de ceux qui jadis ont causé sa déchéance et fait de lui un sans-domicile.
L'armure étant « possédée » par la personnalité résiduelle de son dernier porteur, celle-ci joue malgré elle sur la perception de Vittorio. Celui-ci perçoit ainsi chacun de ses vieux « ennemis » comme une chimère noire… il les exécute un à un.
Des cadavres de vieillards sont donc retrouvés dans Venzia, et d'étranges graffitis ornent les murs de leurs lieux de mort. Convaincu d'être le Pèlerin naturaliste, Vittorio dessine en effet des graffitis anatomiques représentant des écorchés de Chimères noires près des cadavres.
Vittorio, généreux et amoureux
Il y a trente ans Vittorio Calameani était un homme apprécié dans les Attrezzatura Effimeri. Généreux donateur, ce bourgeois fortuné avait même fait construire une école pour les pauvres, ainsi qu'un hôpital, et avait investi beaucoup d'argent dans l'assainissement des conduites d'eaux et de vapeur.
Un jour qu'il errait dans la Porte des Abysses dans le but de trouver des solutions aux conditions de de vie insalubre des Venziens y vivant, il rencontra Halijah, une jeune immigrée d'Afarat dont il tomba éperdument amoureux. Il la séduisit puis l'invita à vivre chez lui.
La chute
Mais Vittorio avait des ennemis, des rivaux politiques et financiers qui ne voyaient pas d'un bon œil le fait qu'il aide les pauvres et des démunis, ni qu'il attire chaque jour un peu plus l'attention sur l'état d'insalubrité dans lequel on laissait vivre des dizaines de milliers de Venziens.
Ces ennemis se servirent d'Halijah, construisant de toutes parts des preuves faisant d'elle une espionne d'Afarat et de Vittorio son complice. Accablée, elle fut torturée puis emprisonnée, et oubliée. Elle vit toujours, dans une prison flottante, rongée par la folie depuis trente ans.
Vittorio lui, fut déchu de ses droits de cittadino. On lui prit sa fortune et on le condamna à mort pour trahison, mais il parvint à s'enfuir la nuit précédent son exécution quand des dizaines d'enfants des rues vinrent prendre d'assaut la prison…